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29 septembre 2014

Ceci n'est pas un puits

"Tu vois ? Une fois résolu, un problème est d'une simplicité atterrante." Paul Coelho, Le pèlerin de Compostelle.

D'habitude, les puits sont à l'arrière des maisons, dans les jardins. Celui-ci a été placé là pour la décoration côté rue. Il y a longtemps, je me suis un moment questionné sur la présence de l'eau à Bourmont situé à environ 500 mètres d'altitude. J'ai enfin compris quand j'ai fait le lien avec Marie-Fontaine située un peu plus bas et qui n'est qu'un des déversoirs de la nappe phréatique retenue par une couche d'argile qui affleure partout à flanc de coteaux et qui marque la fameuse limite argilo-calcaire visible partout dans la région par la séparation très nette des prairies et des forêts. Bourmont et ses fossés n'étaient jamais à court d'eau. Oh !!!


25 septembre 2014

Bancs (presque) publics


Bourmont. De vieux, non, très vieux bancs de pierre s'adossent à certaines maisons côté rue. Quel âge ont-ils ? Seuls quelques pigeons s'y bécotent parfois mais comme la place ne leur manque pas ailleurs, il faut être chanceux pour les surprendre. Il existe bien sûr çà et là un banc avec quelqu'un qui prend le frais, qui passe le temps, qui s'accorde un moment de calme.... Témoins d'une certaine convivialité passée, parfois d'échanges pas forcément cordiaux, ces bancs restent désespérément muets. Pourtant, combien il serait intéressant et passionnant de pouvoir un jour activer leur mémoire pour les faire parler ! D'anciennes photos montrent des femmes assises, occupées à différentes tâches, des enfants, des gens... Les rues étaient bien plus animées autrefois. Leur statut a changé. Elles sont devenues dangereuses, circulation oblige.

Aquarelle et crayons de couleur pour l'une. Saurez-vous la reconnaître ?

19 septembre 2014

Sol lucet omnibus


Le soleil luit pour tous. Bourmont, rue du général Leclerc, placardé au dos de l'ancienne chapelle du couvent des Annonciades, le cadran solaire existait déjà au lendemain de la première guerre mondiale. Peut-être est-il plus ancien. Inlassablement, obstinément, il rappelle discrètement au passant qu'il a droit à sa place au soleil même si ce dernier peine parfois à se montrer.

12 septembre 2014

Vigne buissonnière



Bourmont. A l'entrée de la rue du général Leclerc en venant de Marie Fontaine, il y a un petit chemin à gauche qui passe pratiquement inaperçu et qui descend sur les jardins et vergers au-dessus des anciens fossés. Un pied de vigne avec ses grappes bleu-foncé s'accroche au mur côté sud de la maison. L'endroit est discret, désuet et un peu hors du temps et pourtant la rue est à 10 mètres.

Petite aquarelle : 21 cm x 27 cm avec cadre, papier Lana 300 g, grain fin. Je la présenterai demain samedi et dimanche à l'exposition annuelle de Circourt -sur-Mouzon (88 300).

Réponse à la question de la page précédente : aquarelle pour les heurtoirs, gouache pour les portes (rouge et orange).

10 septembre 2014

Heurtoirs


En me promenant dans cette rue, je me suis rendu compte que de nombreuses portes sont dotées de heurtoirs, certains magnifiquement ouvragés. Produits manufacturés ou travaux d'artisans ? Je ne saurai le dire. Ces modestes objets ont une histoire, une âme. Ils nous parlent d'une époque d'avant. Ils évoquent parfois une certaine aisance affichée aux demeures bourgeoises, aux  lourdes et épaisses portes en chêne massif plusieurs fois repeintes. Beaucoup sont fermées une partie de l'année. Elles sont les gardiennes de maisons désormais de vacances.
Travail à la gouache et à l'aquarelle. Saurez-vous distinguer ce qui revient à chaque technique ?

7 septembre 2014

La vieille porte



L'entrée est un peu de guingois. Depuis le temps, le sol a un peu travaillé. La pierre de seuil a été usée par des millions de pas. A quand remonte sa construction ? Sans doute au XVIII ème siècle, peut-être avant.... Le cintre du haut était probablement fermé à l'origine. Un jour on l'a remplacé par une fenêtre pour laisser entrer un peu de lumière.
La porte de chêne fortement cloutée est bien vieille également. Fin du XIX ème, début du XX ème ?? Je me plais à imaginer que le propriétaire d'alors, jeune marié, avait fait façonner par le forgeron ces deux coeurs superposés pour la serrure et le heurtoir agrémenté d'une petite dentelle en fer. L'électricité et ses premières sonnettes aigrelettes n'avaient pas encore pénétré dans les foyers. Le couloir humide et sombre faisait suffisamment caisse de résonance pour avertir les occupants.

1 septembre 2014

Rue des anciens fossés




Rue des anciens fossés, le nom ne prête pas à confusion : il signale un fossé et donc des murailles. Il y avait aussi un château. La cité était autrefois fortifiée.
"Le château et la ville de Bourmont étaient ceints d'un mur épais de 6 pieds en certains endroits (environ 2 mètres). [...] le mur était défendu par un fossé large et profond creusé dans le roc. [...] Il ne reste aujourd'hui qu'une partie des tours et du château et quelques pans de murailles" D'après Dom Calmet, Notice de la Lorraine.
Le bénédictin avait écrit ce texte dans la première moitié du XVIII ème siècle et déjà, il ne restait plus rien des remparts. Les trois sièges de la Mothe avaient en effet occasionné des dégâts collatéraux comme ils disent aujourd'hui, et Bourmont fut détruite et vidée de ses habitants. Et puis des gens sont venus, revenus. On a reconstruit avec des débris sur place, on a complété avec des restes de la Mothe. Et puis on a fait des vergers et des jardins en terrasses avec quelques passages qui permettent un accès direct entre les maisons du haut et les terrains plus bas au niveau des anciens fossés. Reste encore un nom de rue pour garder la mémoire.